Un fil, une voix, un point contre les philippins, une victoire contre les Hongrois, une défaite contre les Allemands... Faisons le point, justement. Mon mandat de sélectionneur s'achève, après deux saisons mouvementées dans tous les compartiments du jeu, et je me dois alors de prendre du recul pour me rendre compte de ce qui s'est passé, bien passé ou mal passé, et pour en tirer les conclusions qui s'imposeront.

Une voix d'avance lors du scrutin qui m'a vu être élu, c'est ce qui m'a permis d'obtenir le poste. Profitons-en pour rappeler que j'ai été élu démocratiquement, sur la base d'un projet fantaisiste, certes, mais qui a su convaincre. Nous sortions d'une finale de championnat du monde qui a vu la France être couronnée mais le peuple français a t-il pour autant voulu faire perdurer cette domination ? Établir une stabilité ? Non. Le peuple français a voulu se marrer et m'a élu en ce sens. Me voilà donc aux commandes de cette EDF.

Avant d'évoquer le sportif, je crois qu'il est nécessaire pour moi de parler des différentes affaires qui se sont déroulées lors de mon mandat.

Les logos et la bannière: je les trouve ridiculement moches et ridiculement drôles à la fois. Vous m'auriez imaginé garder les anciens logos ? Désuets et sans âme (Bien qu'esthétiques, il faut le reconnaître) ? Non. Comme Le Joker qui repeindrait les œuvres d'art sur son passage, pour y mettre sa patte ! Même immonde. Cela reste sa patte.

Les communiqués: je me sentais bien avec la communication. Je donnais des nouvelles de l'équipe avant et/ou après chaque match et j'essayais d'apporter mon style à ces écrits. Avant le match contre l'Allemagne, Perpete a supprimé son préavis et sans possibilité d'effectuer de retouches mon communiqué. Purement et simplement. Ce n'était pas la première fois qu'il se permettait de supprimer comme on brûle un livre. C'est toujours la solution la plus expéditive avec Perpete, l'homme qui se mêle de tout. Alors, certes, probablement que ce n'était pas mon meilleur article, mes meilleurs mots, mais cette censure fut la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Plus de communiqués. S'en est suivi alors des flopées de cris indignés de gens qui n'avaient probablement jamais réagi à aucun communiqué sur l'équipe nationale avant cela et d'autres qui, eux, n'en avaient probablement jamais lu un seul.

La quenelle contre les Hongrois: celle-là je vais la faire courte. Sans le non-respect du pics mutuel, nous n'aurions pas gagné. Et nous aurions été éliminé. La question ne se pose donc même pas ! Oui, j'ai fomenté un stratagème pour nous permettre de nous qualifier. Sans la différence d'attitude, nous ne serions pas passé. End of the story. C'est peut-être dégueulasse, un manque de respect, pour certains, et je reconnais que c'est sale, mais il faut savoir se salir les mains pour que le job soit fait.

Le remplacement des U21 par des U20: Après nos deux défaites lors des matchs finaux, nous n'avions plus aucune de nous qualifier ou de bien figurer dans le tournoi. Une des causes de notre échec a été la méforme constante de nos joueurs et donc le jemenfoutisme de certains managers. J'ai donc décidé de virer tout le monde pour les remplacer par la génération future. Après tout, les joueurs ont eu un nombre conséquent de sélections et pleurer pour deux ou trois sélections en plus manquées, c'est un peu se foutre de la gueule du monde, a fortiori quand on n'a pas fait le boulot nécessaire pour prêter son joueur en bonne forme à l'Equipe de France.

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Tout n'est pas si facile, tout ne tient qu'à un fil... (partie 1)